1973 - L'oeil Ecoute - René DEROUDILLE
Nos amis arriveront-ils à temps avant que les forêts ne disparaissent, que le Larzac soit devenu un camp militaire, le lac de Charavinne un égout, ou le parc de la Vanoise un dépotoir commode pour quelque usine indispensable au profit Dès aujourd'hui faisons confiance à Jean Brisson, à ses totems, à ses signaux, à ses symboles.
Chez Jean Brisson, tout est neuf, clair, sans artifice ni littérature. Aucune évocation symbolique ne doit être mobilisée. Seuls les yeux, grands ouverts, acceptent ou refusent le passage du créateur, ressentent le contact bénéfique de la poésie.
Mes totems, mes signaux sont liés uniquement à ce qu'ils contiennent effectivement de perceptible à la vue peut dire Jean Brisson.
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Les oiseaux 1990 - 1999 et autres peintures
Peintures rupestes Italie 1990 - 1996 Gaeta
En Italie, il accepte le principe de la reproduction de certaines de ses œuvres. Il est reste fidèle à ses amis italiens, Rocco et son frère Sandro à Sperlonga. Ils lui ont proposé cette technique de reproduction informatique et d’exposer dans une petite galerie à Sperlonga.
En espérant gagner un peu d’argent avec ces reproductions il se met au travail afin d’envisager une exposition à Paris. Pour cela il s’installe à Evry.
Poèmes de Lyarne 12 avril 1979
Après 3 années de travail avec sa femme Susan Wise, poète, et la collaboration de l’éditeur de livre d’art Jean Audouin (conception d’un livre important avec Dali), les « poèmes de Lyarne » sont édités le 12 avril 1979. Les gravures de Jean Brisson ne sont pas de banales illustrations. Elles ont un rapport intime avec les poèmes. Il connaissait les circonstances qui avaient fait naître certains poèmes. Chaque texte se "matérialise" alors par une image concrète. Après il eut l'idée d'incorporer des textes dans des grands tableaux. Des totems sont aussi inspirés par les gravures du livre (les rapaces, soleils…).
Les Invasions 1970 – 1980
Totems I 1969
C’est suite à un voyage en Italie en 1968 et la rencontre avec les fresques d'Assise que son travail artistique accèdera à une autre dimension. Cet art mural dont lui parlait toujours Fernand Léger l’impressionne. Mais c’est surtout la couleur des fresques ! Son travail s’organise alors autour d’une certaine idée de la modernité. Les premiers Totems apparaissent. Le Totem allait être son multiple comme la lithographie pour d’autres artistes. Son idée était de trouver un marchand capable de les reproduire en « kit ».Un peu comme le fait IKEA avec les meubles aujourd’hui. Les totems sont aussi nés de son désir de faire sortir la peinture du cadre.
« Mes totems, mes signaux sont liés uniquement à ce qu’ils contiennent effectivement de perceptible à la vue »
Jean Brisson est un constructeur de Totems hauts en couleurs, aux formes découpées dans le bois et semble un descendant original du Fernand Léger des céramiques et des objets découpés dans l’espace. Par leurs couleurs, la proportion des découpages et des reliefs, les Totems évoquent souvent la magie des grandes villes saturées de clignotements lumineux. Loin d’être naïfs, ces sculptures véritables signes de notre temps jouent comme de robustes et francs symboles. Elles ne permettent pas la distraction, les divagations intellectuelles, les alibis de toute sorte qui nous empêchent de voir et de sentir.
Pour Jean Brisson deux formes d'art sont alors possibles :
le tableau, travail de longue haleine pour un art contemplatif.
le totem, une forme-couleur (comme une fleur), un impact coloré, immédiat.
Les deux formes se complémentent.
Rencontre avec Julien Levy à Lacoste (Lubéron), célèbre marchand de NY chez qui il se marie avec Susan Wise. Julien Levy devient alors son marchand.
Les Traces 1965 – 1973
En même temps il retrouvait les paysage de Vendée et plus particulièrement les paysages de Lyarne, maison appartenant à sa mère. Il regardait les vases, les dessins formés par les algues, la marque du vent sur le sable, les marais... Débute alors un travail avec le sable, les résines, les ‘‘matières". Pour lui ce n’est pas de l’abstrait. Ces « matières » existent dans la nature. Le micro devient dans ses peintures macro. Période du blanc, du noir, de la matière brûlée avec le chalumeau et l’utilisation du bois. Très peu de couleur.
Il appréciait la peinture de Nicolas De Staël. Il a vécu à Antibes dans une maison adossée a celle où De Staël avait vécu. Le thème de l'espace, les grandes masses colorées et les matières de De Staël ont représentés quelque chose pour Jean Brisson. Se libérer du figuratif !
En 1968, Maguy, sa mère, meurt. Un équilibre est rompu. C’est le début des Totems, des Invasions et des rapaces.
Ecole de Paris 1956 - 1969
Un grand succès pour Jean Brisson, beaucoup d’expositions avec d’autres artistes prestigieux comme Bernard Buffet, Jean Carzou, Loïc Dubigeon…
Sa peinture s’exprime sans difficulté avec une grande autonomie. Peintre de la Camargue, ses toiles sont d’une conception et disposition harmonieuses, pourvues d’une riche palette. Ses couleurs sont très justes. Rien d’artificiel.
Totem II 1979 – 1982 Expo New York
Construction de la deuxième série de Totems en 1982, aux Etats-Unis et il utilise la peinture fluo pour une "lecture" avec la lumière noire (lampe de Wood). C’est en 1970 qu’il s’intéresse à la peinture fluorescente.
« Jean Brisson utilise des procédés nouveaux (lumière noire) qui donnent aux couleurs une sorte de rayonnement ; il crée alors des objets caractéristiques de notre civilisation moderne (technicienne) ».