Les Traces 1965 – 1973

« Les traces » traduisent le sentiment très fort que Jean Brisson avait pour la nature. Il est communicatif. Elles sont une vision microscopique du monde. Un ‘‘microcosme’’. A la fin des années 50, Jean Brisson peignait avec succès des paysages (Bretagne, Camargue), des peintures dites "école de Paris". Il aimait ce travail qu’il faisait avec passion et sincérité. Plus tard n’étant plus satisfait de ce travail, il observe des peintures plus "abstraites" et en particulier celles de son amie Sooky Maniquant (Casa Velasquez à Madrid). De cet échange et admiration, les « traces » naîtront autour dès 1965.
En même temps il retrouvait les paysage de Vendée et plus particulièrement les paysages de Lyarne, maison appartenant à sa mère. Il regardait les vases, les dessins formés par les algues, la marque du vent sur le sable, les marais... Débute alors un travail avec le sable, les résines, les ‘‘matières". Pour lui ce n’est pas de l’abstrait. Ces « matières » existent dans la nature. Le micro devient dans ses peintures macro. Période du blanc, du noir, de la matière brûlée avec le chalumeau et l’utilisation du bois. Très peu de couleur.

Il appréciait la peinture de Nicolas De Staël. Il a vécu à Antibes dans une maison adossée a celle où De Staël avait vécu. Le thème de l'espace, les grandes masses colorées et les matières de De Staël ont représentés quelque chose pour Jean Brisson. Se libérer du figuratif !

En 1968, Maguy, sa mère, meurt. Un équilibre est rompu. C’est le début des Totems, des Invasions et des rapaces.